Considéré comme LA moto américaine par excellence, Harley-Davidson a fait rêver des générations avec ses modèles mythiques. Maintes fois vus sur le grand écran, les muscles bikes de Milwaukee sont entrés dans la légende. Depuis 1903, le constructeur du Wisconsin, États-Unis entretient une image iconique de la moto à selle rabaissée à travers des modèles tels que Fat Boy, XR-1000 ou V-Rod.
Harley-Davidson Cosmic Starship
Ayant appartenu à l’artiste Jack Armstrong, Cosmic Starship est la Harley-Davidson la plus cher de tous les temps. Son propriétaire en a fait un chef-d’œuvre en personnalisant la peinture. Il s’agit de la toute première moto américaine à avoir franchi le cap symbolique du million de dollars en 2012.
Les enchères pour ce spécimen mécanique ont dépassé la barre de 2 800 000 €. Une décoration unique réalisée à la main par le protégé de Andy Warhol explique ce coût à 7 chiffres. Certains tableaux de celui qui revendique d’être le père de l’art cosmique atteignent déjà des prix astronomiques.
Une V-Rod 2001 à 3 millions de dollars
Sous sa peinture unique aux couleurs psychédéliques, cet œuvre pictural sur roues est une Harley-Davidson V-Rod classique. Mécaniquement, il reste basique avec son bicylindre de 1,3 litre à refroidissement liquide et sa boîte à 5 rapports. Le design de ce modèle lancé en 2001 est le fruit d’une collaboration avec Porsche. À ce titre, que pensez-vous de cette gamme de stickers et autocollants Harley-Davidson ?
Fat Boy 1990, la moto de « Terminator »
Enfourché par Arnold Schwarzenegger dans le second volet de la saga « Terminator », le Fat Boy est un légendaire modèle conçu par Willie G. Davidson. Ce petit-fils de l’un des fondateurs de la marque au bouclier a aussi signé les mythiques Low Rider, Super Glide ou Sportster XLCR dans le respect de la pure tradition familiale.
En tout cas, ce custom classique a marqué les esprits avec des scènes de course-poursuite d’anthologie. Commercialisé en 1990, le Fat Boy du blockbuster appartient désormais à un collectionneur qui l’a acheté pour la bagatelle de 480 000 dollars. Le légendaire véhicule a 630 km au compteur.
Des modèles d’occasion à saisir
Il est possible de retrouver une moto sortie à la même époque que « Terminator 2 ». Quelques Fat Boy d’occasion sont en vente sur Internet, mais avec beaucoup plus de kilométrage et de réparations à prévoir. Dans tous les cas, ce modèle trentenaire fait encore son petit effet avec son nerveux V-Twin de 1337cc.
Le rarissime XR-1000 de 1983
Sorti des chaînes de montage en 1983, le XR-1000 fut un cuisant échec commercial. À l’époque, le modèle proposé à 7 000 dollars n’a pas suscité beaucoup d’enthousiasmes. De plus, il cumulait les problèmes mécaniques. Il y a notamment sa malencontreuse tendance à virer à gauche. Sa production a été stoppée net au bout de deux ans. Les rares exemplaires XR-1000 de 1983 encore roulant sont élevés au rang de collectors.
Comme sa nomenclature laisse imaginer, la XR-1000 est une sportive d’un autre temps. Son bicylindre de 997cc développe 67 chevaux. C’est bien en deçà de la puissance des bolides japonais de l’époque. Toutefois, aucun propriétaire de ce modèle ne souhaiterait l’échanger contre une Bimota 1100 couverte d’autocollants personnalisés ou bien une sulfureuse Honda CB 900.
KR-750 de 1953, un roi du circuit
Ceux qui pensent que Harley-Davidson ne sait pas faire des motos de course ont tort. La marque a signé plusieurs meilleurs temps avec le KR-750 de 1953 qui règne sur les circuits pendant plus d’une décennie. Il domine le flat track et la bitume avec ses 744cc. À l’époque, son design dépouillé ultra léger le rendait imbattable.
La KR-750 restait la moto de course idéale jusqu’à l’arrivée de la XR-750 dans les années 70. Pour garder un poids inférieur à 150 kg, il se contente du minimum d’équipements et des accessoires vraiment indispensables.
La moto des compétitions open
Le KR-750 est le premier modèle d’une longue lignée de racers affectueusement surnommés les « KR » par les connaisseurs. Grâce à cette catégorie à part, Harley-Davidson a permis à de nombreux pilotes amateurs de prendre le départ aux compétitions organisées par l’American Motorcyclist Association.
Harley-Davidson 11F de 1915
Ce modèle ressemble plus à un vélo à moteur qu’à une moto aux premiers abords. Pourtant, il ne faut pas se fier aux apparences. Son cadre de mobylette intègre l’ancêtre commun de tous les cylindres en V. La Harley-Davidson 11F témoignait de cette volonté de définitivement rompre avec la bicyclette pour devenir une catégorie de véhicules à part entière.
Ce modèle a permis à l’atelier familial de faire parler d’elle et d’être reconnu comme un vrai constructeur. Produit en pleine guerre mondiale, la 11F avait su attirer l’attention du public américain, mais également des Européens. Cette moto était à la pointe de l’innovation avec sa transmission par chaîne, son embrayage ainsi que ses deux rapports de vitesse.
Pensées finales
Indissociable du rêve américain, du grand espace et du cinéma, Harley Davidson a toujours su imposer sa différence. Le constructeur au bouclier n’a jamais eu l’intention de produire la monture parfaite, mais ses motos à la selle rabaissée ont suscité l’engouement des passionnés. Les quelques modèles de cet article illustrent deux des valeurs chère à la marque : innovation et tradition familiale.